Comment prévenir les risques psychosociaux ?

Quand on ne sait pas gérer les phénomènes de risques psychosociaux, il est difficile de mettre en place des mesures de prévention. Par conséquent, de nombreuses entreprises se concentrent désormais sur la détection de ses signes, non seulement par la recherche qualitative, mais aussi par l’observation.

Prévention en trois étapes

 L’action préventive peut avoir lieu à trois moments très différents.

  • Prévention primaire

La prévention primaire correspond à l’ensemble des actions visant à éliminer et identifier les facteurs de risque à la source. On évite les problèmes tant que les problèmes ne surviennent, la prévention du risque primaire est fortement conseillée. Cependant, sa mise en place est très compliquée : il faut établir un très large éventail de scénarios possibles et d’actions attendues.

  • Prévention secondaire

La prévention secondaire est conçue pour limiter l’impact du RPS sur les personnes qui présentent déjà des symptômes. Il s’agit d’une mesure préventive appelée « correction », qui n’interfère que sur certains facteurs, c’est-à-dire les facteurs les plus faciles à identifier après que l’entreprise a mis en place la méthode de détection du PSR.

  • Prévention tertiaire

C’est le niveau le moins adéquat, mais il peut tout de même marquer le début de la réflexion d’une entreprise. Cette prévention consiste à intervenir auprès d’un groupe de personnes ou d’une personne qui ont été touchées pour éviter que leur état ne s’aggrave. Il comprend des actions d’urgence pour accompagner les travailleurs frappés d’incapacité à reprendre le travail

 Plus pratique, si l’on prend le stress comme exemple. Cette prévention consiste à réduire le stress chronique avant qu’il n’apparaisse. Le programme « Personal Stress Management » est la mesure de prévention secondaire la plus courante. Concernant la prévention tertiaire, pour les personnes souffrant de troubles anxieux et dépressifs dus au stress, c’est un problème de mise en œuvre d’une psychothérapie. Pour plus d’information, veuillez visiter le site www.secusante.fr.

Détecter les symptômes sur les individus

On classe généralement les symptômes des RPS en trois classes :

  • Les symptômes physiques : malaises, digestion difficile, fatigue inexpliquée, muscles tendus, maux de tête et migraines, etc.
  • Les symptômes psychologiques : inquiétude, agacement, énervement, découragement, crises de larmes, tension, problèmes de sommeil, insatisfaction, etc. Tant d’émotions superposées les unes aux autres
  • Les symptômes comportementaux : addiction au café, à l’alcool et/ou au tabac, agressivité, tendance à l’isolement, troubles alimentaires (boulimie, anorexie), etc.

 Tous ces signes de risques professionnels varient d’une personne à l’autre et d’une situation à l’autre, et ont donc une nature complexe. Par conséquent, il est essentiel d’analyser chaque personne très attentivement.

L’importance de la prévention

Le harcèlement moral en France, peine à être reconnu à travers la société. Par conséquent, les victimes ont encore du mal à être dédommagées et se faire connaître. Malgré cela, les conséquences sont des fois très graves pour leur environnement et pour elles.

Il aura fallu attendre la légalité de renouvèlement sociale du janvier 2002 afin de voir naitre cette notion dans le jargon juridique, notion intégrée dans le Code du travail, le code pénal et dans le statut global des fonctionnaires. Sachez que cette notion existe seulement dans le cadre du travail : par exemple, le harcèlement moral dans l’établissement, entre 2 étudiants, n’est pas reconnu. Il restait très difficile de sanctionner quelqu’un pour intimidation tant cette notion percevait des aspects subjectifs et tant porter des témoignages était compliqué.

Dans le contexte général des menaces psychosociales, la signature de nombreux accords interprofessionnels nationaux a permis de fournir un cadre légal à la prévention.

L’accord national interprofessionnel concernant le stress sur le lieu de travail a été approuvé le 02 juillet 2008 et rendu imposé le 23 avril 2009 par l’arrêté ministériel. Ce consentement national est le remplacement de l’accord-cadre européen approuvé en 2004.

 

 

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